JEU COMPLEXE DE LA FRANCE DANS LE SAHEL

Il y a de cela des mois, d’aucuns étaient pessimistes avec les interventions de la France dans la gestion de la crise sécuritaire au Sahel. Les raisons de ceux-ci étaient l’instabilité créée en Lybie par la même France cette fois-ci de Nicolas Sarkozy. Ils ne pouvaient que présager la continuité avec François Hollande. Il faut signaler l’instabilité de la Lybie a impacté celle de toute la zone sahélo-saharienne.

La libération récente des otages français au Niger vient de donner raison à ceux qui étaient pessimistes avec l’arrivée des Français. Le gouvernement français s’était engagé devant ces citoyens et devant le monde qu’il ne verserait plus de rançon aux preneurs d’otages, cela pour ne plus permettre aux terroristes de financer leurs activités narco-criminelles. Encore une fois, la même France vient de trahir cet engagement en versant de l’argent aux preneurs d’otage en vue de libérer Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret. 

Cette libération a été organisée avec l’intervention du djihadiste narcotrafiquant Iyad Ag Ghaly d’Ansar Eddine inscrit sur la liste des groupes terroristes par les USA et l’ONU. Ceci vient confirmer le jeu trouble de la France dans le Sahel. Cela peut s’expliquer par le laxisme français dans le bourbier de  Kidal. Là, on y voit la France grand défenseur et soutien des groupes armés pseudo-indépendantistes et on la voit médiatiquement affirmer son soutien au Gouvernement malien. Au regard de cette situation, l’on est à mesure de dire que la France n’a pas organisé l’opération Serval pour chasser les djihadistes du Mali mais plutôt pour son installation au Mali afin de préparer son éventuelle exploitation des matières du Nord Mali dont les recherches sont plus que probantes.

La haine et l’indignation que les maliens manifesteront pour le départ de l’armée française seront-elles proportionnelles à la joie qu’ils ont manifestée à leur arrivée en janvier 2013 par l’opération Serval ?

Lisez cet article du journal malien « L’ANNONCEUR » sur la conférence de presse du 23 octobre 2013 d’André Bourgeot, Directeur de Recherche  au CNRS, spécialiste du Mali.Ambitions_fran_aises_au_Nord_du_Mali